Il y a quelques générations de cela, une histoire de sorcellerie et de rites noirs fit son apparition à la cour de Selith. On racontait que certains nobles se livraient aux messes noires pour obtenir pouvoir et fortune, ou même ramener les défunts à la vie. Il y avait une part de vérité derrière tout cela, car en effet, c'est dans cette ville que Griffyn vit le jour. Sa mère C*nçu son fils pendant un des rites obscurs, s'accouplant avec plusieurs créatures qu'elle avait elle-même invoquées, au point qu'elle ne sut jamais qui fut le père de Griffyn. Sa grossesse fut difficile, son frêle corps humain ne pouvant supporter le demi-démon grandissant en elle. Naturellement, elle ne put amener la grossesse à terme, et mourut déchirée de l'intérieur. Les domestiques, dans un acte désespéré, ouvrit le ventre de leur maîtresse, sauvant alors l'enfant damné. Grand mal leur fit...
Très vite, alors que l'enfant démon grandissait, sa famille fut considérée comme maudite, les accidents se faisant de plus en plus nombreux au manoir, et les domestiques survivant finissant même par abandonner les lieux, laissant Griffyn seul, alors qu'il n'avait pas encore treize ans. Cela ne sembla pas le gêner outre mesure, et bien vite, il délaissa les vivants et ses obligations pour s’intéresser aux morts et autres rites noires, l'héritage de sa mère. Sans surprise, il excella dans les arts noirs. Au début, il se contenta de ramener quelques morts pour le servir, mais très vite les choses changèrent quand il décida d'absorber des milliers d'âmes pour allonger son espérance de vie, s'éloignant de plus en plus de son humanité à chaque âme dévorée, finissant même par la perdre complètement.
Quand l'Ordre réussit enfin à l’arrêter, le nombre de ses victimes était devenu si nombreux que toute son anima s'en était retrouvée altérée, faisant de lui un être à part: une liche vivante.

Khalil n'eut aucun mal à lui faire accepter son marché, sa soif de destruction trouvant écho dans la sienne. Sa seule demande fut de pouvoir lever son propre culte d'âme égarée, gardant ainsi toujours une réserve d'âme faramineuse à portée de main... Au besoin...